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Charleroi subit de grands changements. Les travaux du métro Léger donneront peut-être un nouveau visage moins noir et rouillé à la ville, mais en attendant ils ne font que nous bloquer le passage vers le rendez-vous des cinéphiles carolos, le cinéma Le parc, où se tient ce mercredi la première journée du festimages.

Qu'ils traversent le boulevard à la chaussée mise à nu ou passent par les ruelles baignées d'un silence irréel, les premiers arrivés se pressent contre la porte impatients de rentrer. Mais, las, les portiers resteront inflexibles sur l'horaire.

Après avoir attendu dans le froid comme des esquimaux avant l'entrace, les spectateurs peuvent enfin rentrer. Et pour beaucoup, c'est la découverte d'un cinéma flambant neuf. Fini les meurs désagrégés qui rappellent Sarajevo. Disparus les sièges meurtris laissant s'échapper une mousse jaunâtre de blessures qui ne cicatrisaient pas. Rouge. Noir. Les couleurs sont profondes, chaudes, et créent une ambiance soyeuse comme du cachemire. Ca sent le neuf.

Posés dans des fauteuils douillets, la présentatrice, cheveux de feu et tailleur noir, s'avance sur l'esplanade pour nous présenter le fim. Le trac s'entend dans sa voix mais son visage craquant ne nous inspire que de la sympathie. Au programme de cette séance "Du court au long", deux métrages de Micha Wald (absent pour l'occasion) et la même histoire : celle d'un juif grand adolescent, son rapport difficile à ses racines et ses déboires sentimentaux. Ca sent l'autobiographie.

Et les lumières s'éteignent.

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